[Débat] Crise politique : un budget pour la France quoi qu’il en coûte ?
Description
Crise politique : un budget pour la France quoi qu’il en coûte ?
La possibilité d’un budget voté d’ici la fin de l’année n'est pas totalement abandonnée. C’est en tout cas ce que semble vouloir indiquer Emmanuel Macron. Hier soir, l’Elysée a, en effet, annoncé que le président de la République allait nommer d’ici 48 heures un nouveau premier ministre. Une condition sine qua non pour former un gouvernement et faire adopter dès lundi en Conseil des ministres un budget “qui ne sera pas parfait”, disait hier Sébastien Lecornu sur France 2. Il faut dire que le temps presse car le gouvernement a jusqu’au 13 octobre pour déposer ce budget. Bien que Sébastien Lecornu ait concédé une baisse de l’objectif de déficit public, le geste n’est pas suffisamment convaincant pour le Parti socialiste qui en appelle à des “concessions” dont la suspension de la réforme des retraites. Même Elisabeth Borne, qui a fait adopter cette réforme par 49.3, est prête à la suspendre “si c’est la condition de la stabilité du pays”. Un casus belli pour une partie de la droite et quelques députés macronistes. Hier soir, Sébastien Lecornu a notamment expliqué qu’une suspension de la réforme des retraites coûterait au moins 3 milliards d’euros en 2027, soit 0,1% du PIB. Mais la crise politique, qui se poursuit depuis la dissolution de juin 2024, a aussi un coût : selon l’OFCE, qui a évalué les effets de l’incertitude ambiante, la facture se chiffrera à la fin 2025 à 15 milliards d’euros.
On en débat avec Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste chez BDO France, Anne-Laure Delatte, économiste, directrice de recherche au CNRS et Amir Reza-Tofighi, président de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME).
28 minutes est le magazine d’actualité d’ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio.